Archive 22/05/2024
Martin Eden
J'ai relu Martin Eden, de Jack London.
C'est le récit d'une ascension sociale, d’un écrivain qui, tombant amoureux d’une jeune bourgeoise, s’efforce à quitter sa pauvre condition sociale par l’écriture.
C’est aussi le récit d’un homme autodidacte et individualiste qui s’enivre d’idées, un artiste dont la réussite ne parvient pas à combler le vide en lui.
Usé par son ascension et désillusionné par son succès, il se lasse de vivre.
Ce roman se structure autour d'une ascension sociale. C'est un thème que l'on retrouve dans bien autres récits. Cela peut être un échec, comme dans Le Rouge et Le Noir où Julien Sorel ne parvient pas à ses fins.
Ou cela peut être suivi d'une déchéance telle celle de Barry Lyndon dans le film éponyme.
D'une manière bien plus drolatique, l'histoire de Jean-Baptiste Grenouille dans Le Parfum de Süskind est le récit d'une ascension sociale bien que ce ne fut pas l'objectif premier du protagoniste.
Enfin, on notera la précence de ce sujet au centre du roman Les Prénoms épicènes de Nothomb; ou encore dans Les Jolies Choses de Despentes où Claudine tente de dépasser sa condition, elle y parvient en jouant avec les codes sociaux propres à la feminité, codes qu'elle subit autant qu'elle les utilise.
22/05/2024